Préambule : cet avis assumé n’engage pas la rédaction de Parlons Péloches. Cette précaution prise, je me lance. Parce que me voilà toute remontée.
Dans l’article sur les films les plus attendus de l’été, nous ne pouvions pas ignorer « Valerian et la cité des 1000 planètes », en ne manquant de préciser néanmoins que le Lulu, on l’attendait au tournant. Ça fait quand même un moment qu’il n’a pas fait de vrai bon film (si si, il en a fait, je ne renie pas Subway, Le grand bleu ou Nikita) (n’insistez pas ou je rajoute le 5ème élément)
Pas de bol, les premières critiques venues des States ont été catastrophiques, décrivant un ratage complet, prédisant la faillite d’Europacorp, se lamentant sur l’adaptation d’une BD culte trahie et piétinée… Fatalement, en allant voir le dernier-né hier soir, je traînais la patte. Faisant fi de toute protection de ma vie privée, j’ai partagé ma localisation, mon activité et mes craintes. Les réactions ne se sont pas attendre : « Courage… » « Mais pourquoi ? » « T’as rien d’autre à faire ? »… Mais j’étais confortablement installée, autant rester là, donner sa chance au produit, et commencer à réfléchir sur des formulations cocasses qui alimenteraient sans vergogne le lynchage.
Et donc oui. Oui, il y a un scénario tout bidon. Oui, les dialogues sont pauvres et l’humour gentillet. Oui, il y a des moment gnangnans. Oui, on a bien compris que c’est l’amour qui sauve le monde. Oui, les personnages n’ont pas de profondeur. Oui, on assiste à une succession de scènes sans vraiment de lien entre elles. Oui, le mec affiche sans subtilité ni honte ses influences, on est dans Star Wars, dans Star Trek, dans Tron, dans le 5ème élément (ça, à la limite, il fait ce qu’il veut de ses affaires), dans Avatar et j’en passe (parce que le look des méchants robots me disait quelque chose mais je n’ai pas retrouvé ce que c’était). Bref, les haters ont raison, franchement difficile de nier les faits.
Je m’énerve parce que malgré tout cela… bah j’ai passé un très bon moment ! Je ne connais pas la BD et je m’en fous. La technique est grandiose, les univers variés, les couleurs chatoyantes (j’ai toujours trouvé ce mot rigolo). C’est sûr, on voit qu’il y a des sous, ils brillent dans chaque image. Et bien c’est plaisant. Mais surtout : c’est un film qui ne se prend pas au sérieux. Et ça, c’est TRÈS plaisant. Valerian est un film sans message, fait par un grand gosse qui a les moyens de (se) faire plaisir. So what ?
Mon enthousiasme est évidemment exagéré, mais il est proportionnel à la véhémence des avis négatifs sur ce film, qui loin d’être un chef d’oeuvre, est un pur divertissement. Ouais, j’aime pas l’injustice.
À voir en VO, là je suis sérieuse, déconnez pas. Et après, seulement après, bah faites en ce que vous voulez en fait.